Danielle Ménard

Me connaissant, je savais que si l’essai se transformait en passion, il me faudrait du temps pour l’assouvir.  J’ai choisi d’attendre et de remettre à plus tard.

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Plus tard est venu… en septembre 2005. Une première toile et la révélation. Exprimer ses états d’âme, canaliser sa fougue et son énergie sur toile permet, paradoxalement, de libérer le trop plein ou inversement, de faire le vide.

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J’ai souvent comparé la création d’une toile à un accouchement ou, plus simplement, à la ponte d’un œuf.  La gestation d’une idée prend graduellement forme, des contractions de plus en plus fortes, libératrices mais parfois aussi quelques peu douloureuses, puis enfin, le fruit de son propre crû. Et le soulagement… jusqu’ à la prochaine fois.

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Trois thèmes ont retenu l’attention : bien chez soi, illustré par quelques paysages du Québec.  Au bout du quai au Lac Brome ou en ponton à la brunante,  le ressourcement en voyage, dont certaines toiles à la Farlède ou à Saint Paul de Vence.  L’importance de demeurer actif est aussi une priorité pour moi, sur un terrain de golf ou en montagne. Le plaisir de marcher en pleine nature, apprécier le prochain bon coup. Vivre le soleil couchant au 17ième trou ou la rosée du matin sur le premier.

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Toutes ces valeurs qui me sont si chères et dont je suis fière de partager avec les personnes qui m’entourent.

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Finalement, la chance de savoir apprécier chaque moment de cette vie trop courte. Par la gratitude, en mesurer toute sa saveur et sa plénitude.

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Et considérer que vieillir devient ultimement une richesse. Se dire que chaque jour nous permet d’évoluer vers un monde meilleur.

 

Danielle Ménard